Les différents types d’équaliseurs

Il existe plusieurs technologies d’équaliseurs, dans cet article, je vais détailler les différents types d’équaliseurs et vous expliquer comment les utiliser.

 

Avant de lire cet article, je vous invite à consulter mon article expliquant le fonctionnement d’un équaliseur.

 

Les équaliseurs passifs 

 un EQ passif est basé sur une technologie qui n’embarque pas de composants permettant d’amplifier le signal. Mais alors comment fait-il pour booster des fréquences ? C’est très simple, si on boost de 3dB à 5Khz par exemple, l’équaliseur abaisse tout le signal de 3dB sauf le 5 Khz. Donc cette fréquence « resort » mieux mais le signal dans son ensemble est atténué. Il faut donc faire passer le signal qui sort de l’équaliseur par un préamplificateur afin de ré-hausser le niveau. On retrouve ainsi le signal nominal mais équalisé ! 

Il existe aujourd’hui des équaliseurs dit passifs mais qui en réalité comportent un préamplificateur intégré en fin de circuit afin de ré-hausser le signal, c’est le cas du pultec EQP-1A et de ses variantes.

Les équaliseurs passifs peuvent être utilisés dans beaucoup de situations de mix. Pour ma part j’utilise souvent le Pultec EQP-1A sur les voix et les basses. J’utilise également beaucoup le plug-in Waves du RS56, avec sa matrice M/S (voir plus bas) sur le bus master pour « ouvrir » la stéréo.

Le RS56 (ici le plug-in de Waves) est un EQ passif, il était notamment utilisé par les ingénieurs des Beatles
Le mythique Pultec EQP1-A

Les équaliseurs  « semi » et « full parametric »

Tous les équaliseurs ne possèdent pas les même réglages, en effet sur certains modèles, le facteur Q est fixe, quand sur d’autres, les fréquences seront « crantées », c’est à dire que le constructeur a prédéfinis les fréquences que l’on pourra booster ou atténuer

Un équaliseur semi paramétrique est donc un équaliseur qui permet de choisir la fréquence (crantée ou non) ainsi que le niveau de boost ou d’atténuation

Les equaliseurs « full parametric » sont des équaliseurs qui comportent, en plus des réglages de choix de fréquences et de boost/attuenation, un facteur Q variable. Ce type d’équaliseur à été inventé par George Massenburg dans les années 80.

Ces équaliseurs sont très utiles, car il permettent de réaliser des nettoyages fréquentiels très efficaces. La plupart des plug-ins d’EQ de base des logiciels d’enregistrement et de mix sont d’ailleurs « full Parametric ». J’utilise souvent ce type d’EQ pour « nettoyer » les voix ou pour « sculpter » les sons de batteries, que ça soit en prise, ou au mix.

Les équaliseurs graphiques

Ce type de machine est le plus souvent utilisé pour le live et notamment pour équaliser la façade (les enceintes qui diffusent le son pour le public).

Ils sont composés de tirettes (5, 11, 16 ou 31 en fonction des modèles). Chacune de ces tirettes est affectée à une fréquence, on peux donc booster la fréquence 630 Hz en montant la tirette correspondante par exemple. Les valeurs des fréquences sont fixent pour ces éqauliseurs et sont toujours les mêmes. Chaque tirette est ainsi espacée d’un tiers d’octave.

En pratique, un ingénieur du son/mixeur commence par diffuser sur la façade des morceaux qu’il connait parfaitement en terme de répartition fréquentielle. Evidement, la façade vas changer la répartition fréquentielle de ces morceaux, car les enceintes seront forcement différentes de celles sur lesquelles l’ingénieur a l’habitude d’écouter, et l’acoustique du lieu vas faire résonner certaines fréquences plus que d’autres. 

C’est ici qu’interviennent les équaliseurs graphiques, ils sont insérés entre la sortie de la table de mixages et les enceintes de façade et vont « déformer » le mix pour qu’il « sonne » correctement sur la façade.

Par exemple si un lieu, ou une façade (les enceintes donc) fait trop résonner le 5 kHz, on abaissera la tirette correspondante sur l’équaliseur graphique afin que cette fréquence soit atténuée dans le mix. Ainsi le 5 kHz « sortira » à un niveau normal dans le lieu de diffusion, car il sera atténué par un équaliseur graphique mais par la suite amplifié par l’acoustique de la salle ou du lieu

Le dBx IEQ31 est un équaliseur graphique 31 bandes

Les équaliseurs Mid-Side (ou M/S)

Un peu de théorie d’abord ! Il y a deux manières d’envisager la stéréo. Classiquement un son stéréo se définit par le fait que le signal de gauche est légèrement différent du signal de droite. On peux donc équaliser un même son différemment à gauche et à droite, ou alors appliquer la même équalisation sur les deux canaux. 

Il existe une autre façon d’envisager la stéréo ; le mid-side. Si on applique un EQ mid-side sur une piste stéréo, il vas « matricer » le son en entré et le diviser en deux signal, non pas gauche et droite mais milieux et côté ! Attention il y à deux canaux et pas trois, donc le signal « côté » est le même à gauche et à droite, mais est différent du signal « milieu ». L’équalisation est alors appliquée on peut de ce fait équaliser différemment le centre et les côtés. Puis le plug in « matrice » à nouveau le signal pour le faire sortir en stéréo « classique »

Ce type d’équalisation est très intéressante car elle permet d’élargir la stéréo, par exemple, en appliquant un léger boost dans le haut médium sur le signal « côté », on à l’impression que le signal « s’élargit » 

Beaucoup de plug-ins proposent ce matriçage M/S en plus du traitement stéréo traditionnel. 

Pour ma part j’utilise régulièrement le RS56 de Waves ainsi que le Ozone d’Izotope

 

Pour plus d’informations sur le M/S vous pouvez consulter mon article sur la stéréo 

L’EQ Ozone d’isotope, propose le matriçage M/S

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